samedi 21 décembre 2013

Le Pendu de la Porte Saint-Martin, le polar feuilleton : Chapitres 3 et 4

Nous vous proposons depuis début décembre de suivre le polar-feuilleton de Christine Matéos intitulé Le Pendu de la Porte Saint-Martin. Si vous avez raté le début, retrouvez
Prologue
Chapitres 1 et 2
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Chapitres 3 et 4

Le lendemain après-midi, à 4 heures tapantes, Clotilde arriva à la préfecture de police. Elle avait reconnu de loin la tour ronde, surmontée d’un étrange toit conique, qui faisait l’angle de la rue de Jérusalem avec le quai des Orfèvres, et en approchant elle identifia le petit café aux rideaux rouges dont lui avait parlé Christian. La rue était étroite, pas très longue. Il aurait été difficile de rater l’entrée de la préfecture : une grande porte voûtée surmontée d’un fronton triangulaire devant laquelle deux sergents de ville en uniforme faisaient les cent pas, le tricorne enfoncé jusqu’aux sourcils et l’épée leur battant le flanc. Elle s’adressa à l’un d’eux qui, d’un coup de menton, lui indiqua un escalier que l’on apercevait au fond d’un long couloir sombre, aux murs humides et aux pavés raboteux.
- Commissaire Lauger ? Deuxième étage.
En gravissant les marches de bois creusées par l’usure, le long des murs à la peinture grisâtre et écaillée, la jeune femme se dit que le commissaire n’avait pas dû être dépaysé dans les coulisses de la Porte Saint-Martin. Ici comme au théâtre, le luxe n’était que sur la façade !
Au deuxième étage, un autre sergent lui désigna d’un coup de menton un banc le long du mur - est-ce qu’ils s’exprimaient tous ainsi dans la police ?
- Attendez ici, on vous appellera.
Clotilde s’assit docilement sur le banc étroit et inconfortable. Le long du couloir, une série de portes donnaient sur différents bureaux. De rares éclats de voix lui parvenaient de temps en temps de l’un ou de l’autre, mais elle ne reconnut pas celle du commissaire. Une porte s’ouvrit enfin et Christian passa devant elle sans même la voir. Il était décomposé, plus pâle que jamais et semblait sur le point de s’effondrer.
- Christian ? Appela doucement la jeune femme en posant la main sur son bras pour attirer son attention.
Mais déjà le commissaire sortait à son tour du bureau et appelait Clotilde.

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