samedi 1 février 2014

Le Pendu de la Porte Saint-Martin, le polar feuilleton : Chapitre 9

Nous avons pris un peu de retard mais voici la suite du polar-feuilleton de Christine Matéos intitulé Le Pendu de la Porte Saint-Martin. Si vous avez raté le début, retrouvez
le prologue
les chapitres 1 et 2
les chapitres 3 et 4
les chapitres 5 et 6
les chapitres 7 et 8
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Chapitre 9

C’est le chant du coq qui la réveilla le lendemain matin. Avant même d’ouvrir les yeux, elle tâta à coté d’elle, sur le lit, certaine d’y trouver Christian. Durant la nuit, elle avait entendu la porte de la chambre s’ouvrir puis se refermer doucement. Elle était trop assommée pour sortir réellement de sa torpeur, mais elle se souvenait d’avoir bougé pour laisser de la place à son ami, avant de replonger dans le sommeil. Pourtant, ce matin, sa main ne rencontrait rien d’autre que l’oreiller et l’édredon. Elle ouvrit grand les yeux : Christian n’était pas là. Clotilde se leva d’un bond. Il n’était pas rentré ! Ou peut-être n’avait-il pas voulu la réveiller et avait pris une autre chambre ? Ou encore était-il déjà descendu ? Elle se raccrochait sans trop y croire à cet espoir en se coiffant à la hâte et en rajustant ses vêtements froissés qu’elle n’avait pas eu la force d’enlever la veille. En bas, la salle était déserte. Elle chercha autour d’elle avant d’apercevoir l’aubergiste dans la cour, occupé à décharger des sacs d’une carriole.
- Monsieur, s’il vous plait, auriez vous vu Chr… mon frère ? Elle s’était rappelé à la dernière minute qu’ils s’étaient présentés comme frère et sœur.
- Non, répondit l’aubergiste sans s’interrompre, ni même lui jeter un coup d’œil.
- Je veux dire, hier soir ?
- Non.
Paniquée, Clotilde essayait de trouver une explication logique à l’absence de son ami. Et puis, si ce n’était pas Christian qui avait ouvert la porte de sa chambre cette nuit, alors qui était-ce ? A moins qu’elle n’ait rêvé, tout simplement. Elle balaya d’un geste de la main ce détail sans importance. L’essentiel, c’était de savoir où était Christian. Elle était convaincue d’avoir retrouvé la trace de Benjamin. Donc, si celui ou ceux qui l’avaient assassiné étaient aux aguets, c’est elle qui aurait dû être en danger, pas Christian, qui s’était au contraire éloigné de la piste qu’ils suivaient. A moins qu’elle ne se soit fourvoyée. Non, la seule explication logique était qu’il avait été surpris par la tombée du jour et avait décidé de rester dormir là où il se trouvait à ce moment là. Il lui avait bien recommandé de ne pas s’aventurer sur les routes de nuit. A l’heure qu’il était, il devait sûrement être sur le chemin du retour. Il serait là dans une heure, deux au maximum. Elle n’avait rien d’autre à faire qu’à l’attendre, il allait arriver. Un peu rassurée par cette idée, Clotilde s’installa à une table de l’auberge, juste en face de la porte et commanda un solide petit déjeuner car elle mourait de faim.

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